Les
philatélistes ont chacun leurs habitudes pour se procurer ce
qui peut enrichir
leurs collections :
La
Poste
ou les différentes administrations postales dans le monde
fournissent à partir
de formules d’abonnement toutes les nouveautés de
leur pays.
Les
négociants
en philatélie vendent dans leurs magasins, dans les salons
spécialisés ou sur
les « marchés aux
timbres ».
Les
bourses multi-collections et les vide-greniers sont
l’occasion de découvrir également
quelques « chopins ».
Les
clubs philatéliques servent
de relais avec La Poste pour les nouveautés. Les
réunions sont souvent des
lieux d’échanges entre membres.
Les
ventes aux enchères
sont organisées de temps en temps sous la baguette des
commissaires priseurs.
Les
négociants travaillent de plus en plus à partir des ventes par correspondance :
|
les ventes à prix nets : Le commerçant adresse
par correspondance un catalogue avec un descriptif de lots
sélectionnés. La première personne qui
achète au prix indiqué reçoit le lot.
|
|
les ventes sur offres sont
moins connues et ont des règles
particulières que nous allons développer. |
Le
concept des ventes sur offre a été
inventé en 1927 par Octave Roumet dont les
descendants ont toujours un magasin dans la rue Drouot à
Paris. Longtemps boudées
par la profession, les ventes sur offres ont pris un large essor ces
dernières
années.
Quels
en sont les principes ?
Le
négociant édite un catalogue qu’il
envoie par la poste aux collectionneurs
qui lui en ont fait la demande.
Chaque
négociant ayant sa spécialité, les
lots proposés sont le reflet de sa
spécificité :
timbres détachés, entiers, lettres, documents,
thématiques, histoire postale,
variétés, livres philatéliques. Les
lots proposés sont souvent des raretés
philatéliques ou tout au moins des pièces peu
communes.
|
Chaque
lot est numéroté. |
|
Les
lots sont décrits le plus rigoureusement possible :
|
|
référence
des timbres ou des
documents présentés |
|
description
des lots |
|
état
des lots ( exemple pour les timbres : neuf ou
oblitéré, avec ou sans
charnière…) |
|
cote
des timbres ( selon catalogues de référence)
|
|
pour
certains lots, des photographies en noir et blanc ou en couleur
(pièces rares) sont réunies en annexe du
catalogue. |
Les
lots sont toujours visibles pendant une période de une
à deux semaines chez
l’organisateur de la vente. N’hésitez
pas à demander une photocopie des
lots qui vous paraissent intéressants.
Le
principe de la vente sur offres est basé, comme la vente aux
enchères, sur des
propositions de prix par rapport à un prix de base
situé sur la colonne de
droite du descriptif des lots. Le prix de
référence est étudié pour
être
attractif. Il n’est pas rare de voir un prix de
départ proche de 20% de la
cote des catalogues.
Les
offres ne peuvent être inférieures au prix de
départ. Seule différence avec
la vente aux enchères : on ne connaît pas
les offres des autres amateurs.
Une date buttoir pour recevoir les offres chez le négociant
est affichée sur
la couverture du catalogue. Il suffit donc de souscrire sur un bulletin
de réponse
les prix maximums à ne pas dépasser pour les lots
qui nous intéressent et de
renvoyer ce bulletin par courrier ou par fax avant la date limite.
N’oubliez
pas de signer vos offres.
Le
jour de la clôture de la vente, chaque lot qui a fait
l’objet d’une
offre, est attribué à la personne
qui a proposé l’offre la plus
élevée.
Le prix à payer par cette personne sera
généralement égal à
l’offre
directement inférieure augmentée de dix francs.
|
Dans
les jours qui suivent la clôture de la vente, un recueil avec
les prix atteints est envoyé à toute personne qui
a fait une proposition. Les lots qui n’ont pas
reçu d’offre sont alors disponibles pendant un
mois, au prix de base selon le principe de la vente à prix
nets. |
|
Après
avoir comparé vos offres avec les prix atteints, vous pouvez
aller chercher chez le négociant les lots que vous avez
gagnés. Les personnes qui n’ont pas
l’occasion de se déplacer, reçoivent
avec le livret des prix atteints, leur facture à
régler. Elles recevront leurs lots par courrier
recommandé lorsque le négociant aura
reçu le règlement de sa facture.
|
Les
ventes sur offres venant de l’étranger permettent
de découvrir des pièces
moins connues. Les conditions de ces offres peuvent être un
peu différentes.
Il n’est pas rare de devoir à payer, au moins la
première fois, le
catalogue. Les modes de payement utilisés sont les mandats
ou le prélèvement
par carte bancaire. A noter qu’il faut souvent ajouter des
taxes à
l’exportation au prix des offres.
Une
nouvelle sorte de ventes sur offres a fait son apparition
grâce à Internet Il
est amusant de suivre les offres de dernière
minute…
Dans les ventes sur offres, le
négociant organisateur reçoit les offres
au nom de vendeurs. Ces vendeurs reversent à
l’organisateur de la vente, en général
25% des sommes atteintes pour les lots vendus. Cela sert à
couvrir les frais
d’édition du catalogue, les
salaires…Les lots invendus sont rendus à leurs
propriétaires ou représentés dans la
vente suivante.
Les
résultats apportent souvent des surprises. Telle
pièce passée inaperçue sera
partie au prix de départ parce qu’il n’y
aura eu qu’une seule offre. Pour
une rareté mondiale, les amateurs collectionneurs
n’auront pas hésité à
faire grimper les prix bien au-delà des cotes. Mais en
règle générale, il
faut remarquer que les prix atteints sont souvent le reflet du
marché. Il est
donc intéressant de faire des études comparatives
des différentes ventes afin
de proposer le prix le plus réaliste lors d’une
vente suivante, ou de tenir
compte des résultats pour répondre favorablement
à une offre à prix nets.
Pierre
BOUVARD
|